City Guide : visiter Poitiers en 48 heures
A la Une, Idées séjour
La famille Fontaine, qui vit à Paris, a décidé de s’offrir une parenthèse tourisme à Poitiers pour le week-end ! Poitiers va leur offrir un étonnant terrain de découvertes et de surprises. Durant deux jours, ils ont dormi dans une ancienne chapelle Jésuite, se sont glissés dans la peau d’un viking tout en explorant le riche patrimoine de la ville, ont pris de la hauteur pour embrasser d’un seul regard 2000 ans d’Histoire, bu un verre les pieds dans le sable au bord de la rivière … Romain, Amélie, Oscar et Élie nous livrent leur carnet de visites.
Vendredi : premiers pas dans la ville « aux cent clochers »
16h – Pour commencer à se familiariser avec la ville, on décide de se perdre dans les rues. La première impression c’est l’absence de voiture. Le centre historique est presque entièrement piéton, un bonheur !
On décide de s’installer à une des terrasses de café, place du Marché. Trouver une table est un défi, avec ses 30 000 étudiants, il règne dans la ville une certaine effervescence que l’on va ressentir pendant ces deux jours.
Pour nous rendre au fameux panorama, nous empruntons les rues parsemées de maisons à colombages. En levant la tête, des détails médiévaux aux façades des hôtels particuliers se dévoilent. À faire absolument : traverser le Palais, haut lieu de l’histoire de Poitiers (et de France !), en passant par l’impressionnante salle des pas perdus. Notre chemin croise ensuite la majestueuse cathédrale Saint-Pierre, construite sur le modèle de Notre-Dame-de-Paris mais aussi la somptueuse église Sainte-Radegonde, qui abrite le tombeau de Radegonde, reine des Francs canonisée après sa mort à Poitiers en 587.
Arrivé au pied de la statue Notre-Dame-des-Dunes, LE plus beau point de vue de Poitiers, le surnom « la ville aux cent clochers » donné à Poitiers, prend tout son sens : la beauté de Poitiers et les flèches des édifices religieux striant le ciel s’affichent en vision panoramique. Selfie obligatoire !
19h – En suivant le lit de la rivière le Clain, la ville prend un aspect champêtre jusqu’à la guinguette de l’Îlot Tison, lieu prisé des Poitevins qui viennent boire un verre les pieds dans le sable ou assis dans l’herbe pour profiter de la fraîcheur de l’eau. Nous n’avions rien prévu pour le repas du soir et c’est tant mieux ! Les nombreux food-trucks nous rassasient de plats succulents.
22h30 – À notre hôtel, le Mercure Centre, autre surprise. Il a été aménagé dans une ancienne chapelle. Le décor de voûtes et d’alcôves est somptueux et très étonnant ! Les enfants sont ravis, ils s’imaginent dans un château ! Le restaurant de l’hôtel, les Archives, vaut le coup d’œil et mérite aussi qu’on s’y attable. Savant mélange de ce passé religieux et d’architecture contemporaine, il propose une cuisine raffinée.
Samedi : arrêt incontournable, le marché de Notre-Dame
10h – Après un bon petit déjeuner, on décide « comme tout bon Poitevin qui se respecte », dixit le maître d’hôtel, d’aller au marché qui s’étale au pied de l’église Notre-Dame (fermée pour restauration jusqu’en mai 2027). Une halte s’impose devant la façade sculptée de ce joyau de l’art roman. On pousse la porte, les murs peints sont grandioses !
12h – La traversée du marché, qui propose un ballet de saveurs de saison et de spécialités locales, est une incitation à passer à table. On cherche une terrasse. Celle du restaurant corse, A Casa, sur la place Charles VII, qui fait la part belle aux installations d’art contemporain, est un point de chute idéal. La place est très animée ce jour-là, avec tous ses commerçants qui y organisent la « Fête du Village ». Les plats servis sont un voyage culinaire.
14h – Pour découvrir autrement la ville, on opte pour une formule ludique : le jeu d’énigmes grandeur nature Viking 2.0 proposé par l’Office de Tourisme. Il invite à se glisser dans la peau d’Igor Dehors, « héros viking ». Le scénario : trouver le code qui permet d’ouvrir une malle au trésor. Pour cela, il faut déceler les indices répartis dans la ville ! Si les questions historiques peuvent sembler compliquées, une tablette, des lunettes magiques, une lampe… fournies dans des sacoches, permettent de percer les mystères et sortir vainqueur de cette aventure !
16h – Courir après les indices, nous a donné envie d’entrer dans les différentes boutiques repérées au fil de notre périple. Gourmands, on succombe aux délices chocolatés chez Fink et aux incontournables macarons Rannou-Métivier. Pour faire le plein de produit régionaux à ramener à nos amis, on a l’embarra du choix à la Maison du Tourisme et du Terroir : broyé du Poitou, farci poitevin, vins AOC Haut-Poitou et Saumur … Dans un autre registre, on est séduit par la boutique des créateurs locaux, Plage 76, et par l’une des dernières boutiques artisanales de parapluies en France.
19h – Après cette balade-shopping, on s’accorde une pause bien méritée au bar Le Rooftop. Pour les enfants, jus de fruits et pour nous, un cocktail que l’on déguste avec une vue imprenable sur la ville.
20h30 – Pour le dîner, direction l’auberge du Cul de Paille ! Une institution poitevine. Au-delà d’être une auberge chaleureuse servant des plats gourmands, les murs affichent des signatures de nombreuses personnalités qui venaient se restaurer après leur représentation à l’ancien théâtre voisin : Brel, Bourvil, Piaf, Brassens, Coluche…
22h – La soirée se termine en beauté grâce à un concert du festival « Grand Poitiers l’été » qui propose des animations éparpillées dans toute la ville !
Dimanche : pause nature au cœur de la ville
11h – On traine un peu au lit mais le soleil à travers les rideaux nous donne des envies de verdure. Pour cela, direction le « Central Park » de Poitiers : le Parc de Blossac. Ses 9 hectares sont une invitation au farniente sur les étendues d’herbe ou à la déambulation à travers ses différents espaces : jardin à la française, à l’anglaise, jardin d’ombre et de lumière ou son mini parc zoologique. La balade nous a ouvert l’appétit, mais heureusement, telle une oasis, la buvette-restaurant au centre du parc, affiche un brunch à sa carte … On craque et on a bien fait, c’est un délice !
14h – Rassasiés et comme le temps file à tout allure, on presse un peu le pas, on veut faire découvrir aux enfants, une œuvre majeure qui repose au Musée Sainte-Croix : six sculptures de Camille Claudel, dont la « Valse ». On y est venu pour elles, mais la magie du lieu et ses nombreuses collections, de l’archéologie régionale aux beaux-arts, nous ferait presque oublier que l’on a un train à prendre. On récupère les enfants devant une sculpture autant étonnante qu’effrayante, la Grand’ Goule. La bête, décrite comme un dragon monstrueux, aurait vécu au temps de sainte Radegonde. Avant de prendre le chemin de la gare, on fait une halte au baptistère Saint-Jean, situé juste à côté. Avec sa piscine baptismale octogonale, alors utilisée pour le baptême ; il est l’un des plus anciens monuments chrétiens d’Europe.
16h – Assis dans le train, on se dit que deux jours c’était trop court. Les enfants auraient aimé faire du paddle sur le Clain, profiter des autres escape game et nous prendre plus de temps pour flâner et profiter de la douceur de vivre de cette ville … c’est sûr, on reviendra !